Gain de cause
Lors de la résidence le Silence de Tiresias du Groupe anonyme à Grande Synthe en 2010, j’ai mené pendant 6 mois un travail avec des habitants en lutte, quelle qu’elles soient.
Cela a abouti à l’exposition « Car il reste à porter le coup définitif » à la galerie Robespierre, présentant des portraits de ces habitants, occupant l’espace public avec les outils de leurs luttes, ainsi qu’une série de paysages de la cité.
L’ironie du calendrier a fait qu’au cours de la même période a éclaté un conflit social extrêmement dur opposant les ouvriers de la raffinerie Total à leur direction, qui parlait d' »arrêt conjoncturel » en septembre 2009, puis d' »arrêt structurel » avant de décider de la fermeture définitive du site en mars 2010.
J’ai par conséquent réalisé en parallèle une série de portraits de ces ouvriers en lutte, qui ont accepté ma présence et de jouer le jeu après m’avoir demandé d’exposer mon propos en assemblée générale sur le piquet de grève.
L’accueil fut moins chaleureux du côté de Total puisque les sbires de la compagnie ont tenté par la force de confisquer les cartes mémoires et pellicules. Sans succès.